Au moins 140 personnes ont trouvé la mort en trois jours dans des inondations provoquées par des pluies de mousson tardives au nord de l’Inde, indiquent les autorités indiennes dans un nouveau bilan rendu public ce mardi.
Dans le détail, au cours des quatre derniers jours, 11 personnes ont péri dans le grand Etat d’Uttar Pradesh, 28 autres dans la région voisine du Bihar, à cause de précipitations inhabituellement tardives d’une mousson qui, en temps normal, aurait déjà dû se retirer de ces zones géographiques à cette saison.
Selon le responsable du département de gestion des catastrophes, 226 millimètres de pluie sont tombés entre vendredi et samedi, rien qu’à Patna, capitale de l’Etat du Bihar.
Des dizaines d’embarcations ont été utilisées pour venir en aide aux habitants sinistrés de cette ville de près de deux millions d’habitants, dont certaines rues sont remplies d’eau. Quelque 900 détenus d’une prison d’Uttar Pradesh ont dû être également évacués après que l’eau s’est infiltrée dans le centre de détention.
D’importantes pluies se sont aussi abattues sur l’Etat du Gujarat, dans l’ouest du pays, ainsi que dans le sud. Selon le quotidien Times of India, la mousson de cette année sera la plus importante depuis 1994, en raison de sa durée, et le mois de septembre qui vient de prendre fin a été le mois le plus pluvieux que le pays ait connu depuis un siècle, selon les météorologistes indiens.
La mousson a déjà fait près de 650 morts au mois de juillet à travers l’Inde, le Népal, le Bangladesh et le Pakistan. Ces précipitations annuelles, vitales à l’agriculture et au rechargement des sources d’eau du sous-continent indien, durent normalement de juin à septembre et devraient être à cette période bien engagées dans leur phase de retrait. La poursuite des précipitations met en danger des millions d’habitants.