Le mouvement chiite libanais, Le Hezbollah a annoncé hier lundi que l’offensive qu’il menait contre des positions de djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique dans la région frontalière du Liban avec la Syrie «touche à sa fin».
Les troupes du Hezbollah qui poursuivaient lundi, leur offensive, ont occupé la vallée de Wadi al-Khayl, le plus important bastion djihadiste dans la région aride d’Ersal, frontalière de la Syrie, à l’est du Liban.
Ils ont également pris le contrôle du centre de commandement de l’ex-front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, où ils ont planté le drapeau libanais et l’étendard de leur mouvement.
Les combattants de Hezbollah qui ont entamé leur offensive vendredi dernier, ont pu reconquérir avec le soutien terrestre et aérien de l’armée syrienne de Bachar Al-Assad, 90% des territoires qui étaient encore aux mains de l’ex-front al-Nosra. Désorganisés, une partie des djihadistes ont fui vers les lignes du groupe Etat islamique, qui occupe la partie nord de la zone.
L’artillerie de l’armée libanaise, qui déploie 5 000 hommes face au groupe Etat islamique mais n’a pas participé directement à la bataille, a pilonné des groupes de djihadistes qui tentaient de s’approcher de ses positions.
La bataille, très intense, a fait au moins une victime civile, 18 morts dans les rangs du Hezbollah et plus de 130 victimes chez les djihadistes sunnites, selon des sources de sécurité libanaises. Le Hezbollah a appelé les derniers combattants de l’ex-front al-Nosra à déposer les armes et à se rendre.
Le sort du chef local des djihadistes, Abou Malek al-Tallé demeure inconnu. La région d’Ersal abrite des campements qui comptent environ 100.000 réfugiés syriens qui servaient selon le Hezbollah, de viviers de recrutement de combattants volontaires par les djihadistes qui détournaient à leur profit une partie des vivres et du ravitaillement distribués aux déplacés.