Exercices militaires russes en mer Noire

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La Russie a annoncé ce vendredi avoir mené des exercices militaires avec des tirs de missiles en mer Noire, théâtre de tensions croissantes avec l’Ukraine et ses alliés depuis l’expiration d’un accord céréalier crucial destiné à approvisionner le marché international des produits alimentaires. 

Le ministère russe de la Défense a précisé que des navires de la flotte russe ont tiré des missiles de croisière antinavires « sur un bateau cible dans la zone d’entraînement au combat dans la partie Nord-ouest de la mer Noire » et que « le bateau a été détruit à la suite de la frappe de missile ». 

Il a également indiqué que l’aviation de la flotte, de concert avec des navires, a « travaillé à des actions pour isoler la zone temporairement fermée à la navigation ». 

Moscou a également annoncé ce vendredi, avoir procédé avec Pékin à un exercice conjoint en mer du Japon, au cours duquel les forces navales des deux pays « se sont entraînées à repousser une attaque provenant d’une petite cible évoluant à grande vitesse », rapporte l’agence de presse russe TASS. 

Ces exercices interviennent alors que les tensions se sont ravivées dans la région depuis l’abandon cette semaine par Moscou de l’accord signé en juillet 2022 sur les exportations de céréales ukrainiennes, qui avait permis aux cargos chargés de céréales de quitter les ports en empruntant des couloirs maritimes protégés à travers la mer Noire. 

La Russie dénonce les entraves au commerce de ses propres engrais et produits agricoles sur ces voies maritimes et assuré être prête à revenir à l’accord si ses demandes étaient satisfaites « dans leur totalité ». 

Mercredi, la Russie avait affirmé qu’elle allait considérer dès jeudi les navires se rendant vers l’Ukraine via la mer Noire comme de « potentiels bateaux militaires » et les pays dont ils battent le pavillon comme parties prenantes au conflit ukrainien. 

L’Ukraine a réagi en avertissant hier jeudi qu’elle traiterait les bateaux se dirigeant vers les ports contrôlés par Moscou comme de potentiels transporteurs de matériels militaires « avec tous les risques associés ».