Le juge fédéral d’Hawaï, Derrick Watson a reconduit mercredi soir, la suspension pesant sur le deuxième décret anti-migratoire du président américain Donald Trump sur l’intégralité du territoire américain, qu’il avait ordonné deux semaines auparavant.
En clair, ce magistrat a annoncé la transformation de son ordre temporaire en injonction préliminaire. D’après le procureur général d’Hawaï, Doug Chin, «une telle forme juridique permet généralement que la décision n’ait plus besoin d’être renouvelée», a-t-il expliqué. Suite à cette procédure, le gouvernement américain est dans l’incapacité de modifier cette version du décret tant qu’elle fait l’objet de contestation en justice.
Pour rappel, la deuxième mouture du décret migratoire de Trump prévoyait d’interdire de laisser pénétrer dans le territoire américain les citoyens de six pays à majorité musulmane. Ce texte était censé entrer en vigueur le 16 mars dernier mais, la veille, il a été suspendu par le juge Watson.
Qu’il s’agisse de sa première ou de sa deuxième version, ce décret migratoire a été abondamment décrié car il passe pour être un acte visant les musulmans souhaitant se rendre sur le sol américain.
A ce propos, le juge Watson avait estimé, dans sa première contestation, plausible « de conclure que cibler ces pays revenait à cibler l’Islam », étant donné que la population des pays affectés par ce texte est constituée de 90,7 à 99,8 % de musulmans.