Environ 600 migrants clandestins africains, expulsés d’Algérie et secourus en plein désert, sont arrivés la semaine dernière dans le nord du Niger, a indiqué dimanche une autorité locale.
« Depuis trois jours, une première vague de plus de 180 Nigériens est arrivée à Agadez, suivie par une autre (vague) d’au moins 400 étrangers», a rapporté dimanche une autorité municipale de la ville nigérienne d’Agadez (nord), située non loin de la frontière sud de l’Algérie.
S’exprimant sous le couvert de l’anonymat, ce responsable local citant les témoignages des rescapés, a évoqué les «conditions habituelles atroces» dans lesquelles les clandestins subsahariens ont été «abandonnés» à proximité de la frontière algérienne avec le Niger.
«Abandonnés avec un minimum d’eau et de nourriture», ces migrants ont par la suite «marché sur une bonne cinquantaine de kilomètres avant d’êtres secourus», a-t-il expliqué, précisant que dans le lot des expulsés nigériens, figurent «des enfants et beaucoup de femmes dont certains sont arrivés malades».
La même source a précisé que les autorités locales s’occupent des clandestins nigériens tandis que l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) prend en charge les autres migrants ouest-africains.
Cette agence onusienne a aidé 391 migrants de 16 nationalités abandonnés à la frontière entre l’Algérie et le Niger, a indiqué vendredi dernier dans un tweet, son représentant au Niger, Giuseppe Loprete.