Des experts désignés pour enquêter sur les violences policières à Hong Kong renoncent à leur mission

Un groupe d’experts internationaux choisis par le gouvernement local de Hong Kong pour assister l’enquête sur les violences policières contre les manifestants civils, a annoncé ce mercredi qu’il renonçait à sa mission, assurant que les conditions d’investigation ne sont pas satisfaisantes.
Dans un communiqué, le cercle d’experts dits «indépendants» dit avoir conclu que de graves lacunes étaient patentes dans les pouvoirs, les capacités et les possibilités d’enquêter de manière indépendante de l’autorité de surveillance de la police hongkongaise (IPCC).
Il y a un mois déjà, ces mêmes experts avaient rédigé un communiqué dans lequel ils dénonçaient ce même problème, mais ils ne l’avaient pas publié, alors que le contenu avait été divulgué dans les médias. Ils y suggéraient, pour obtenir une enquête crédible, qu’elle soit confiée à un organisme totalement indépendant de la police.
L’IEP (Independent Expert Panel), le groupe d’enquêteurs internationaux, a été formé en septembre. Présidé par un ancien magistrat canadien spécialiste du droit du maintien de l’ordre, il compte des experts venus d’autres pays anglophones notamment le Royaume-Uni, l’Australie ou encore la Nouvelle-Zélande.
Les membres de ce groupe avaient été critiqués au début de ce mois, à travers les médias chinois, par le directeur de l’IPCC qui estimait qu’ils « ne comprennent pas la situation à Hong Kong».
L’enquête sur les violences policières pendant les manifestations est devenue l’une des principales revendications du mouvement pro-démocratie, qui manifeste depuis six mois dans le territoire semi-autonome chinois. Mais l’exécutif hongkongais dirigé par Carrie Lam a constamment rejeté cette demande.
Après la victoire écrasante des candidats pro-démocratie aux élections locales du 24 novembre, ces dernières semaines ont vu les violences entre manifestants et policiers se calmer.
Aucun incident majeur n’a été signalé lors du défilé dimanche dernier, de quelque 800.000 personnes selon les organisateurs (183.000 selon la police) pour protester contre l’autoritarisme des autorités hongkongaises loyales au pouvoir communiste de Pékin.

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