Le ministère russe de la Défense a annoncé hier lundi que son pays allait déployer des avions de chasse Sukhoi SU-27 et SU-30 sur la base aérienne de Belbek, en Crimée annexée en 2014, justifiant cette mesure exceptionnelle par la crainte d’éventuelles provocations ukrainiennes avant la fin de l’année.
Depuis l’annexion en 2014 par la Russie de la Crimée, qui était ukrainienne depuis soixante ans, la tension n’a cessé de montée entre la Russie et l’Ukraine. Elle a passé plusieurs paliers fin novembre lorsque la Russe a saisi trois navires de la marine militaire ukrainienne dans le détroit de Kertch. Les alliés occidentaux de l’Ukraine, Otan et Etats-Unis en tête n’ont pas manqué d’afficher leur soutien à Kiev.
Autre source de tension entre les deux pays, le conflit entre les églises. Après plus de 300 ans sous la tutelle de l’Eglise orthodoxe russe, le Patriarcat œcuménique de Constantinople a autorisé en octobre dernier l’établissement d’une Eglise d’Ukraine « autocéphale » (indépendante). Ce schisme a été officialisé samedi par le choix d’un nouveau patriarche.
Le Kremlin a réagi à cette avancée, comparant la cérémonie du choix du patriarche urkrainien à la rupture avec l’Union soviétique en 1991. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a accusé hier lundi l’Ukraine d’avoir créé une Eglise orthodoxe nationale pour des raisons purement politiques.