Des sources sécuritaires ont annoncé la mort de cinq personnes mercredi matin, dans un attentat-suicide commis par une jeune fille kamikaze dans la région de l’Extrême-nord du Cameroun.
D’après les mêmes sources, la jeune fille s’est fait exploser vers cinq heures du matin, à l’heure de la prière du matin, devant une mosquée de Sandawadjiri, une localité située entre Mora et Kolofata, à quinze kilomètres de la frontière du Cameroun avec le Nigeria.
Selon Midjiyawa Bakary, gouverneur de la région de l’Extrême Nord, la kamikaze était âgée de 12 à 13 ans, et serait probablement venue du Nigeria voisin. D’après une source qui a requis l’anonymat, l’attentat a fait 5 morts, 4 civils et la kamikaze et un blessé. L’attentat n’a pas encore été revendiqué et les autorités locales ne se sont pas prononcées sur l’identité de ses commanditaires.
C’est le mode d’opération spécifique aux djihadistes nigérians de Boko Haram dont les attaques et les attentats de ce genre, sont assez fréquents dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Le groupe Boko Haram qui est traqué par l’armée nigériane, fait souvent appel à des enfants pour commettre de tels attentats.
Qualifié il n’y a pas si longtemps de moribond par les autorités du Nigeria qui affirmait l’avoir anéanti, Boko Haram a repris du poil de la bête depuis quelques mois dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, frontalier avec le Nigeria et le Tchad.
Selon Amnesty International, 30 attentats-suicides ont été perpétrés depuis début avril dans la région, soit une moyenne d’un attentat par semaine. Les attaques du groupe terroriste ont fait près de 400 victimes civiles depuis le mois d’avril, soit plus du double que durant les cinq mois précédents.