Afrique du Sud : l’ex-président Zuma sommé de prendre en charge ses frais judiciaires

L’ex-président sud-africain, Jacob Zuma a comparu une nouvelle fois ce jeudi devant un tribunal à Pretoria, et il a été sommé de régler lui-même ses frais de justice, alors que c’était l’Etat sud-africain qui s’en chargeait jusqu’à cette date.

C’est la cinquième fois que Zuma se présente devant un tribunal cette année, la justice le poursuit pour des affaires de corruption et de détournement de fonds publics.

L’ex-dirigeant, qui a été contraint de démissionner de la magistrature suprême en février dernier, est cité dans divers scandales de corruption et de détournement de fonds, dont les pots-de-vin perçus lors de la signature d’un contrat d’armement avec le groupe français Thalès en 1999.

D’ailleurs, le procès sur ce contrat litigieux s’ouvrira l’an prochain. Mais, désormais, l’ex-président sud-africain devra régler lui-même ses frais de justice, comme le souhaitaient certaines formations politiques de l’opposition, dont l’Alliance Démocratique (DA) et les Combattants pour la Liberté Economique (EFF). Ces partis plaidaient pour que Zuma ne soit plus défendu aux frais du contribuable.

D’après certains opposants, les frais de justice de l’ancien président vont d’un à trois millions d’euros (1,1 à 3,3 millions de dollars). Il a été demandé au procureur général de mener des investigations pour connaître le montant exact de cette facture.

D’aucuns veulent savoir quelle somme totale a été décaissée pour la défense de Zuma et surtout comment l’Etat sud-africain peut se faire rembourser les sommes déjà déboursées.

Pour sa part, Jacob Zuma a indiqué manquer de moyens financiers pour se défendre. D’après certains observateurs, il ne va pas accepter cette décision et ses avocats vont probablement faire appel.

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