La Compagnie nationale pétrolière de Libye (NOC) a annoncé qu’une cargaison de pétrole exportée de manière illégale par les autorités libyennes de Tobrouk, non internationalement reconnues, a été rapatriée et placée sous la tutelle du nouveau gouvernement d’union nationale.
Dans un communiqué, le directeur de la NOC à Tripoli, Moustafa Sanallah a précisé que «grâce à l’intervention de la communauté internationale, le Distya Ameya, un navire battant pavillon indien qui a tenté de transporter illégalement du pétrole libyen, a restitué sa cargaison à la Libye ».
Il sied d’indiquer que ce brut provenait de l’est du territoire libyen, qui est contrôlé par le Parlement de Tobrouk, non reconnu par la communauté internationale. Jeudi dernier, les Nations Unies avaient mentionné le Distya Ameya sur leur liste noire, considérant qu’il transportait du pétrole libyen «illégalement» pour le compte du gouvernement parallèle siégeant dans l’est de la Libye et non reconnu par l’ONU.
Selon un diplomate occidental basé à Tripoli, ce pétrolier se dirigeait probablement vers les Emirats Arabes Unis (EAU), précisant que cette livraison enfreignait un embargo sur les ventes de brut libyen par des entités autres que le nouvel Exécutif libyen d’union nationale.
Le Distya Ameya avait quitté l’est de la Libye lundi dernier pour atteindre, un jour plus tard, le nord d’Al-Bayda dans l’est. Le navire voulait, par la suite, se diriger vers Malte mais cet Etat lui a refusé l’accès à ses côtes. Le pétrolier n’a eu d’autres choix que de revenir en Libye, où il a été intercepté dans les zones maritimes contrôlées par le gouvernement d’union, pour restituer sa cargaison pétrolière.