L’avocat de l’ancien ministre de la Défense brésilien, Paulo Sérgio Nogueira, a reconnu mercredi devant le Supreme Tribunal Federal (STF) l’existence d’un plan visant à empêcher l’investiture de Luiz Inácio Lula da Silva après sa victoire en 2022. Mais il a affirmé que son client avait tenté de dissuader l’ex-président Jair Bolsonaro d’y recourir.
« Il a agi activement pour empêcher toute mesure en ce sens », a déclaré Me Andrew Fernandes lors de la séance où les cinq juges de la Première chambre entendaient les dernières plaidoiries des accusés.
L’accusation soutient pourtant que Paulo Sérgio Nogueira a participé à l’élaboration de mesures pour bloquer l’arrivée au pouvoir de Lula. Son avocat assure au contraire qu’il « n’appartenait pas à cette organisation criminelle », rappelant que le témoignage du commandant de l’aviation, le brigadier Batista Júnior, confirme que le général a tenté de dissuader Bolsonaro de mettre en œuvre un projet de « mesures d’exception ».
Le procès concerne Jair Bolsonaro et trois de ses proches généraux : Augusto Heleno, ex-chef de la sécurité présidentielle, Paulo Sérgio Nogueira et Walter Braga Neto, ancien ministre de la Maison civile. Tous appartiennent au « Núcleo 1 » ou « noyau crucial », accusé de tentative de coup d’État, d’abolition violente de l’État de droit, de participation à une organisation criminelle armée et de dégradations de biens publics.
Bolsonaro, assigné à résidence pour entraves présumées à la justice, n’a pas assisté aux audiences, invoquant des raisons médicales. La décision des juges, attendue les 9, 10 et 12 septembre, sera rendue à la majorité.