L’avionneur américain Boeing a annoncé dimanche avoir conclu un contrat pour la vente de 80 appareils à Iran Air, alors que son grand rival Airbus devrait dévoiler dans les jours qui viennent la signature d’un accord avec la République islamique sur la vente de plus d’une cinquantaine d’appareils.
La vente annoncée par Boeing, dont le montant s’élève à 16.6 milliards de dollars, est la plus grande jamais conclue par une entreprise américaine depuis la révolution islamique de 1979. Les appareils vendus sont des 50 B 737 et 30 B 777 long-courriers. Le Président-Directeur Général d’Iran Air Farhad Parvaresh a précisé que ces avions seront livrés à Iran Air sur une période de dix ans.
Cette vente constitue le premier volet de l’accord préliminaire conclu en juin et qui portait sur 100 avions. Les 20 appareils restants devraient faire l’objet d’une location longue durée. Devant ces succès, le rival de Boeing, l’européen Airbus n’a pas l’intention de se laisser distancer.
L’agence Reuters a annoncé la signature dans les prochains jours d’un contrat d’une cinquantaine d’appareils, une commande qui est également la conséquence d’un préaccord signé en janvier qui prévoyait l’achat de 118 appareils.
Boeing et Airbus ont dû attendre la levée des sanctions économiques décidée par Washington en juillet 2015 pour revenir sur ce marché iranien en fort besoin d’avions. L’organisation iranienne de l’aviation civile estime que la flotte nationale devrait être renforcée par 400 à 600 appareils dans les dix prochaines années.
Mais malgré ces formidables opportunités, Boeing et Airbus étaient bloqués par les sanctions américaines décrétées par Washington contre la République islamique. Ces sanctions empêchaient l’américain Boeing, mais également Airbus dont au moins 10% des composants de ses appareils sont fabriqués aux Etats-Unis, de faire affaire en Iran sans l’aval de Washington.