Un jeune algérien de 23 ans a succombé à ses brûlures après s’être immolé par le feu, mercredi après-midi, près de son domicile familial à Mascara (385 à l’ouest d’Alger), selon une source hospitalière au CHU d’Oran.
Le jeune homme a aspergé d’essence son corps, avant d’allumer le feu se transformant en torche vivante devant les regards ahuris de ses proches qui ont tenté en vain d’éteindre les flemmes, rapportent les médias locaux sans donner de détails sur les mobiles de cet incident tragique.
Alertés par la famille, les services de la Protection civile ont aussitôt évacué la victime qui souffrait de graves brûlures du troisième degré, vers un hôpital local avant que le jeune homme ne soit transféré en urgence dans un hôpital d’Oran, où il a succombé à ses brûlures dans l’après-midi de mercredi 3 mars.
Dans la soirée de dimanche 28 février à Alger, un autre jeune algérien âgé de 19 ans s’était pendu à l’aide d’une corde à son domicile, rappellent les mêmes médias.
Très dépendante des exportations d’hydrocarbures, l’Algérie a du mal à se remettre de l’effondrement des cours depuis 2014 et à diversifier son économie.
La crise sanitaire liée à la pandémie du covid-19 n’a fait qu’aggraver la situation socioéconomique dans ce pays en paralysant plusieurs secteurs et en amplifiant le chômage surtout parmi les jeunes désœuvrés qui, s’ils ne parviennent pas à fuir leur pays à bord d’embarcations de fortune particulièrement vers l’Espagne, finissent pas déprimer ou se donner la mort.
Le taux de chômage en Algérie se situerait actuellement aux alentours de 15% (30% chez les jeunes) et pourrait dépasser facilement ce seuil à cause de l’impact de la crise sanitaire, révèle un récent rapport de l’ONU intitulé “Analyse rapide de l’impact socioéconomique de la Covid-19 sur l’Algérie”.