Le chef d’Etat algérien Abdelaziz Bouteflika a appelé samedi dernier les médias de son pays à être «au service des intérêts suprêmes de la patrie», au moment où plusieurs médias algériens relayaient ces derniers temps, des appels à la destitution du président moribond.
«J’exhorte la famille de la presse algérienne à être au service des intérêts suprêmes de notre patrie en contribuant à l’éclaircissement des faits, en émettant des critiques objectives», a indiqué le dirigeant algérien dans un communiqué relayé par l’agence APS.
Cet appel a été lancé à l’occasion de la journée nationale de la presse instaurée par le président algérien et célébrée le 22 octobre de chaque année depuis 2013.
Bouteflika qui a perdu son pouvoir de locution et de mouvement suite à une sévère attaque cérébrale « AVC) en 2013, a également exhorté les médias à faire preuve «de prudence et de vigilance pour préserver la sécurité, la stabilité et l’intégrité» de l’Algérie située dans une région souffrant de «crises» et de «conflits».
Ces dernière semaines, le débat autour de la capacité d’Abdelaziz Bouteflika à diriger le pays a été remis à l’avant de l’actualité par diverses personnalités algériennes, que ce soit des opposants, des intellectuels ou des universitaires.
Agé de 80 ans et au pouvoir depuis 1999, le président Bouteflika est considérablement affaibli par les séquelles de l’AVC qui l’a cloué depuis 2013 dans son fauteuil roulant. Aussi n’apparait-il que rarement et brièvement en public.
La presse locale relaie régulièrement des appels à sa destitution sur la base de l’article 102 de la Constitution portant sur la vacance du pouvoir.