La ministre algérienne de l’Education, Nouria Benghebrit a profondément regretté dimanche sur les ondes de la radio publique, le fait que seulement 4 % des enfants algériens inscrits en première année de l’enseignement primaire, parviennent à décrocher leur baccalauréat au terme de leur scolarité.
De l’avis de Benghebrit, « cela pose, de manière essentielle, le problème de l’efficacité du système d’évaluation », a-t-elle déclaré en faisant allusion aux épreuves par lesquelles les élèves doivent passer à chaque niveau de leur scolarité avant d’accéder à la classe supérieure. Le projet de la ministre algérienne de l’Education est de réformer, de manière profonde, le système éducatif national, qui est régulièrement qualifié de « sinistré » par certains spécialistes. A titre d’information, l’Education nationale et l’Enseignement supérieur en Algérie, ont bénéficié au titre de l’exercice en cours, d’une enveloppe budgétaire respectivement de 6,5 et 2,7 milliards d’euros (7,1 et 3 milliards de dollars). Ainsi, l’allocation budgétaire revenant à l’Education est l’une des plus importantes en Algérie, où l’enseignement public est gratuit. A titre d’information, plus de 8 millions d’élèves sont inscrits dans les écoles et les lycées et 1,5 million d’étudiants sont inscrits dans l’enseignement supérieur.
En dehors du problème que constitue l’évaluation, d’autres difficultés ont été soulevées par la ministre, pour expliquer cette proportion alarmante, à l’instar de la formation des enseignants et la question des langues. A ce propos, l’actuelle ministre de l’Education a été sévèrement critiquée l’été dernier, pour avoir émis l’idée d’introduire l’arabe dialectal dans l’enseignement alors que celui-ci n’est dispensé actuellement qu’en arabe classique.