Afrique du Sud : L’ex-président Thabo Mbeki opposé à la réforme agraire

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L’ex-chef d’Etat sud-africain, Thabo Mbeki a reproché à l’ANC (Congrès National Africain), la formation politique au pouvoir à Pretoria, depuis la fin officielle de l’apartheid en 1994, de «ne plus représenter» la population, mais d’être un «parti de Noirs».

Dans un mémo interne diffusé mardi par les médias locaux, la Fondation Thabo Mbeki a estimé que l’ANC «n’est plus un représentant du peuple de l’Afrique du Sud», «c’est plutôt, comme l’ancien président Jacob Zuma l’a dit, un parti de Noirs».

Interrogée par la presse pour connaître l’auteur de ce mémo interne, la fondation a clairement désigné l’ancien dirigeant Thabo Mbeki.

Selon ce rapport, qui condamne la réforme agraire initiée par l’actuel président sud-africain, Cyril Ramaphosa, la «mission historique de l’ANC» a toujours été de «rejeter le racisme nauséabond inhérent à l’impérialisme, au colonialisme et à l’apartheid».

Quoi qu’il en soit, le chef d’Etat sud-africain souhaite accélérer cette réforme afin de «réparer l’injustice historique grave» commise envers la majorité noire durant la période coloniale et l’apartheid.

Actuellement, la minorité blanche, qui équivaut à 8 % de la population sud-africaine, est propriétaire de 72 % des fermes, contre 4 % pour la majorité noire, représentant 80 % de la même population, d’après Ramaphosa.

De l’avis de la Fondation Mbeki, le parti au pouvoir doit se conformer à deux principes : «l’Afrique du Sud appartient à tous ceux qui l’habitent, les Noirs et les Blancs, et la terre doit être partagée entre ceux qui la travaillent».

Au cas où l’ANC s’écarte de ces deux fondements, « il doit accepter qu’il tourne le dos à sa position historique de ‘parlement du peuple’ », estime-t-elle.

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