Le président du Conseil européen Donald Tusk a annoncé une réunion extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne jeudi prochain pour répondre en urgence au drame des migrants en Méditerranée, après une série de naufrage qui aurait fait plusieurs centaines de victimes.
Cette réunion a été demandée par le Premier ministre italien Matteo Renzi après le naufrage dans lequel entre 700 et 950 personnes, dont une cinquantaine d’enfants et environ 200 femmes, pourraient avoir péri au large des côtes libyennes dimanche. Cette réunion aura pour « base de travail » un plan d’action en dix points détaillé par le commissaire en charge du dossier Dimitris Avramopoulos. Ce plan présenté hier lundi aux ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur de l’Union européenne prévoit le doublement des moyens pour la mission de surveillance maritime Triton, qui pourra patrouiller dans une zone plus large et devra participer aux secours. Il envisage même la capture et la destruction des bateaux utilisés par les trafiquants. Mais cette mesure, à laquelle sont réticente certaines capitales européennes telle que Londres, ne pourra être appliquée qu’avec le consentement.
Le président de l’organisation humanitaire Save the Children, Valerio Neri a déclaré dans un communiqué que le sommet d’urgence de jeudi était maintenant une affaire de vie ou de mort. D’autant plus que la série noire ne semble pas près de s’arrêter. Un voilier s’est échoué lundi sur des rochers près de l’île grecque de Rhodes. Trois migrants, dont un enfant, ont péri et 93 personnes ont pu être sauvées au cours d’une impressionnante opération de secours à quelques mètres du rivage. Et toujours hier lundi, selon le Premier ministre italien, un bateau pneumatique transportant 100 à 150 personnes, et un bateau plus vaste, avec quelque 300 personnes à bord, ont lancé un appel au secours alors qu’ils se trouvaient en difficultés au large de la Libye.