Un Mirage 2000 français s’est écrasé jeudi, à son décollage de N’Djamena pour rejoindre Istres, en France, mais le pilote et le navigateur ont réussi à s’éjecter et sont « indemnes ».
Le ministère des Armées français a annoncé dans un communiqué que l’appareil biplace s’est « abîmé dans un muret en bout de piste », lors de la phase de décollage depuis l’aéroport international de N’Djamena. Des photos ont été publiées sur Twitter, montrant l’appareil posé sur le ventre dans l’herbe.
Il semble peu abîmé en dehors des dommages causés par l’incendie provoqué par l’impact, qui a été maîtrisé par les pompiers de l’armée de l’air du camp Kossei, la base militaire collée à l’aéroport international.
Si l’équipage du Mirage a pu se sortir indemnes du crash, le navigateur a cependant été blessé à la jambe. Une enquête doit déterminer les causes de l’accident mais le porte-parole de l’armée de l’air, le colonel Olivier Celo, a d’ores et déjà exclu toute suspicion d’acte malveillant ou terroriste.
Le Mirage 2000, qui n’était pas armé, appartenait à l’escadron 2/4 « La Fayette » de la base aérienne 125 d’Istres. Il venait d’être relevé après deux mois d’opérations dans la bande sahélo-saharienne et était en partance avec deux autres appareils pour la France. Ce convoyage a été annulé après l’accident.
Dans le cadre de l’opération antiterroriste française Barkhane, huit Mirage 2000 français sont basés au Sahel, quatre à N’Djamena et quatre à Niamey et sont surtout utilisés pour la reconnaissance armée et des « show of force », c’est-à-dire des passages à basse altitude pour impressionner et désorganiser les djihadistes.