Les dirigeants égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et saoudien, le roi Salman Ben Abdelaziz, se sont convenus d’entretenir une coopération militaire et d’effectuer une grande manœuvre stratégique en Arabie Saoudite. Selon le président égyptien, d’autres pays arabes et du Golfe se joindront à cette opération.
Les deux pays initiateurs vont mettre sur pied une commission d’organisation en charge de la coopération de grandes manœuvres militaires conjointes dans le royaume d’Arabie Saoudite. Une initiative que rejoindront d’autres Etats arabes et du Golfe d’après le président égyptien. Ce dernier a apporté cette précision après son entrevue avec le ministre saoudien de la Défense, Mohammed Ben Salman, alors en visite en Egypte. Cette autorité saoudienne a également échangé avec son homologue égyptien, Sedqi Sobhi.
L’Egypte est un des principaux soutiens de la coalition militaire initiée par l’Arabie Saoudite en vue de combattre les rebelles chiites Houthis au Yémen. Depuis septembre dernier, ces insurgés, qui bénéficient de l’appui de l’Iran, ont pris le contrôle de plusieurs localités yéménites, parmi lesquelles la capitale Sanaa. Ce qui a contraint le président yéménite, Abd Raboo Mansour Hadi, de quitter la capitale. Comme intervention, la coalition a parachuté du matériel et de l’armement aux milices tribales pro-Hadi afin de lutter contre la rébellion.
En outre, lorsque la Ligue Arabe a annoncé en fin mars la future mise en place d’une force arabe permanente chargée de lutter contre les mouvements djihadistes, l’Egypte figurait en première ligne. Aussi, les propos élogieux du ministre saoudien de la Défense à l’égard du pays des pharaons sont aisément compréhensibles : « l’Egypte représente une des forces les plus importantes et efficaces dans l’établissement de la sécurité et de la stabilité dans la région du Moyen-Orient », a-t-il estimé.