Une dizaine de personnes ont été prises en otage dans un café du centre de Sydney par un homme armé. Les otages ont été forcés de brandir une bannière portant des inscriptions en arabe. Un impressionnant dispositif policier boucle le quartier. Ces clients ou salariés du Café Lindt ont été vus avec les mains en l’air à travers la fenêtre, derrière un drapeau portant des mentions en arabe, qu’ils étaient a priori forcés de brandir. La situation à l’intérieur du café, ainsi que les motivations du preneur d’otages étaient confuses. Si les négociateurs de la police étaient en contact avec lui, les autorités s’étaient refusées, pendant les quinze heures de la prise d’otages, à faire tout commentaire sur ses exigences. «Nous ne connaissons pas les motivations de l’auteur, nous ne savons pas s’il agit pour des motifs politiques mais de toute évidence, il existe des éléments allant dans ce sens», avait réagi le premier ministre australien Tony Abott.
D’après des médias locaux, qui s’appuyaient sur des messages postés sur les réseaux sociaux, l’homme exigeait notamment de s’entretenir directement avec le chef du gouvernement. Il aurait aussi demandé qu’on lui apporte un drapeau de l’État islamique.
Des réclamations toutefois non confirmées par la police. Il avait par ailleurs forcé deux de ses prisonniers à tendre une pièce de tissu sur lequel serait écrite la shahada ou profession de foi musulmane – «Il n’y a de Dieu qu’Allah et Mahomet est son prophète» – sur les fenêtres du Lindt.
Un journaliste du média australien 7News, qui avait pu se rendre dans sa rédaction située tout près du Lindt café, avait donné un peu plus tôt quelques détails physiques sur le preneur d’otages. Ce dernier avait la peau claire, portait une chemise blanche et une capuche ou un bandana noir, était mal rasé et semblait détenir un fusil à pompe. D’âge moyen, il semblait également vêtu d’un gilet pare-balles. Il s’agissait de Man Haron Monis, un réfugié iranien qui avait déjà été condamné pour agression sexuelle.