Les autorités d’Israël s’accrochent obstinément à leur politique de colonies en dépit de son rejet par leurs plus grands alliés occidentaux (USA et Union européenne).
Une semaine après l’annonce par Tel-Aviv, de plans de construction de quelque 1.800 nouveaux logements dans les colonies, plusieurs capitales de l’UE ont vivement condamné la poursuite de l’implantation des colonies de peuplement par le gouvernement israélien, même si les dirigeants de Tel-Aviv ne l’entendent pas de cette oreille.
Cité par le Yediot Aharonot, le ministre de la Défense Moshé Yaalon a déclaré en privé, que le secrétaire d’Etat américain John Kerry, « animé par une obsession incompréhensible et une sorte de messianisme, ne peut rien m’apprendre sur le conflit avec les Palestiniens ».
Après avoir désavoué le chef de la diplomatie américaine, les faucons du gouvernement de Benjamin Netanyahu ont pris pour cibles quatre pays membres de l’UE.
Ce dernier accuse l’Union européenne d »‘hypocrisie » après la convocation des ambassadeurs de son pays « à cause de la construction de quelques maisons ». Il reproche à Bruxelles de ne pas faire de même avec les Palestiniens qui appellent à la « destruction d’Israël ».
Au lendemain de la convocation d’ambassadeurs israéliens dans les quatre pays d’Europe, pour des explications sur la poursuite de la politique de colonisation, le ministère israélien des affaires étrangères a convoqué à son tour, les ambassadeurs britannique, français, italien et espagnol à Tel-Aviv, pour leur signifier que la position de leurs pays, «sans cesse partiale» en faveur des Palestiniens et au détriment d’Israël, était « inacceptable », a précisé un porte-parole du ministre des A.E, Avigdor Lieberman.
« Ce deux poids-deux mesures n’aide pas à la paix, je pense que cela la repousse », a déclaré jeudi soir Lieberman, lors de ses vœux à la presse étrangère.
Durant sa dernière navette au Proche-Orient, qui s’est achevée le 6 janvier, John Kerry avait présenté aux Israéliens et Palestiniens un projet d' »accord-cadre » traçant les grandes lignes d’un règlement définitif sur les frontières, la sécurité, le statut de Jérusalem et le sort des réfugiés palestiniens.
Mais les Israéliens ne semblent très pressés pour un tel accord et continuent à agir contre vents et marées dans leur politique de colonisation et de judaïsation de la ville sainte de Jérusalem.