Le ministère russe des Affaires étrangères vient d’annoncer mercredi que le pays ne participerait pas au procès intenté contre lui au tribunal du droit de la mer. Ce tribunal a été saisi par les Pays-Bas après l’arraisonnement par la Russie en septembre du navire de Greenpeace dans l’Arctique russe, au-delà du cercle polaire.
Les garde-côtes russes ont arraisonné fin septembre le navire de Greenpeace « Arctique Sunrise » en mer de Barents et détiennent ses 30 membres d’équipage, dont 26 ressortissants étrangers, issus de 18 pays. Ces derniers, placés en détention à Mourmansk dans le nord-ouest de la Russie, sont accusés de piraterie après avoir abordé une plateforme pétrolière pour essayer d’y déployer une banderole dénonçant les risques écologiques liés à l’extraction du pétrole.
Inculpés de « piraterie en groupe organisée », ils risquent des peines pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison. Lundi, les Pays-Bas annonçaient avoir saisi le Tribunal international du droit de la mer qui siège à Hambourg en Allemagne et réclamé la libération des détenus. Le tribunal a prévu une audience dans deux ou trois semaines pour donner l’occasion à la Russie et aux Pays-Bas de défendre leurs points de vue.
La Russie rappelle qu’elle n’accepte pas les procédures de règlement de différends concernant les droits et la juridiction souverains des parties prévues dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer depuis la ratification de ladite Convention en 1997.Toutefois, Moscou se dit ouvert à un règlement de la situation.L’affaire du navire de Greenpeace a tendu les relations entre les deux pays et a ,en partie, conduit à l’interpellation musclée d’un diplomate russe à la Haye au début de ce mois.