L’équipe des inspecteurs des Nations unies ont obtenu des autorités de Damas l’autorisation de se rendre ce lundi sur un site près de la capitale syrienne qui aurait été le théâtre d’une attaque au gaz toxique.
Des armes chimiques auraient été utilisées mercredi près de Damas lors d’une attaque de l’armée syrienne qui serait la pire attaque chimique en 25 ans. L’ONG Médecins Sans Frontières recensait en fin de semaine dernière 355 personnes mortes d’empoisonnement après cette attaque tandis que les opposants à Bachar al-Assad portent leur bilan à entre 500 et plus de 1 000 morts. Trouver des preuves de l’usage de gaz toxique s’annonce compliqué pour les enquêteurs. Les Etats-Unis et leurs alliés estiment que les bombardements de Damas ont eu tout le temps de détruire les preuves d’une attaque chimique et que l’autorisation du régime de Bachar al-Assad survient trop tard. Mais les enquêteurs estiment leur mission possible, les traces d’utilisation de gaz toxique restant présents plusieurs jours dans l’organisme des personnes exposées. Ils pourront éventuellement se baser sur les missiles utilisés pour témoigner de l’identité des responsables. Les autorités syriennes ont accepté d’observer un cessez-le-feu durant la visite des inspecteurs sur le site. La même garantie ne peut être formellement obtenue du côté rebelle étant donné le nombre important de groupes rebelles présents dans le secteur.
Pour les occidentaux, la responsabilité du régime de Bachar al-Assad ne fait aucun doute. Cette attitude a poussé la Russie, se basant sur le récent exemple irakien, à déclarer à travers un communiqué publié hier dimanche qu’imputer prématurément l’attaque chimique présumée à Damas serait une erreur tragique. Le régime de Bachar al-Assad qui continue de nier toute responsabilité dans une éventuelle attaque chimique a mis en garde les occidentaux contre une intervention militaire.