Citant un communiqué du ministère des Renseignements iraniens, la télévision d’Etat a annoncé hier jeudi l’arrestation de trois individus accusés d’avoir des liens avec le Mossad, les services de renseignements israéliens, et d’être impliqués dans la publication de « documents classifiés ».
Selon la télévision d’Etat iranienne, ces trois personnes ont été arrêtées dans la province du Sistan-Balouchistan, dans le sud-est du pays, une région frontalière du Pakistan et de l’Afghanistan, déshéritée, et théâtre fréquent d’attentats ou d’accrochages entre forces de l’ordre et groupes armés.
Elle a indiqué que les trois suspects avaient été arrêtés «avec l’autorisation du pouvoir judiciaire», sans les identifier, ni expliquer comment ils avaient pu avoir accès à ces documents confidentiels.
Ce n’est pas le premier cas d’arrestation de personnes en Iran, travaillant pour les services de renseignements de pays étrangers, notamment son ennemi juré Israël. En juillet, le ministère des Renseignements iraniens avait affirmé avoir arrêté des « agents » membres d’un « réseau » travaillant pour le compte d’Israël et saisi une cache d’armes destinées à être utilisées pour des «émeutes» en Iran.
La République islamique d’Iran a déjà accusé l’Etat hébreu d’avoir saboté certains de ses sites nucléaires et d’avoir assassiné plusieurs scientifiques iraniens. De son côté, Israël affirme avoir récupéré un trésor de documents nucléaires iraniens lors d’une opération du Mossad sur un entrepôt de Téhéran en 2018.
L’annonce faite hier jeudi, intervient au milieu d’efforts au point mort pour relancer l’accord nucléaire de 2015 avec les puissances mondiales offrant à l’Iran un allègement des sanctions en échange de s’abstenir d’utiliser l’énergie nucléaire à des fins militaires.