En raison des violences à l’esplanade des Mosquées d’Al-Aqsa à Al-Qods occupé (Jérusalem), le parti arabe israélien Raam, qui compte quatre députés, a «suspendu» ce dimanche soir, sa participation à la coalition gouvernementale conduite par l’actuel premier ministre, Naftali Bennett.
Raam a menacé de soumettre une «démission collective, si le gouvernement poursuit ses mesures arbitraires» à l’esplanade des Mosquées.
Les heurts entre policiers israéliens et manifestants palestiniens ont fait plus de 150 blessés palestiniens vendredi et une vingtaine hier dimanche sur l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’Islam.
Raam est la première formation arabe de l’histoire d’Israël à soutenir un gouvernement et fait partie de la coalition hétéroclite qui réunit des partis de gauche, de centre, de droite, ce qui lui avait permis d’atteindre 61 députés, soit le seuil de la majorité à la Knesset, le Parlement israélien.
Mais il y a une semaine, une députée de la droite radicale avait quitté la coalition, évoquant la décision du gouvernement d’autoriser la distribution dans les hôpitaux du pain avec du levain pendant Pessah, la Pâque juive, ce qui est contraire à la tradition. Cette décision avait fait tomber le nombre de députés soutenant la coalition à 60.
Naftali Bennett, qui a succédé en juin à Benjamin Netanyahu à la tête du gouvernement, dispose de quelques jours de répit pour calmer les tensions, y compris avec le parti Raam, et pouvoir garder son fauteuil le mois prochain, la Knesset ayant suspendu ses travaux jusqu’au 5 mai.