L’ambassadeur adjoint de la Russie aux Nations unies à New-York, Dimitri Polianski a annoncé sur Twitter que son pays a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU ce lundi pour statuer sur les «provocations haineuses» commises selon elle, par l’Ukraine à Boutcha, où les troupes russes sont accusées d’atrocités contre des civils.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé hier dimanche les dirigeants russes de «tortures et de meurtres» après la découverte à Boutcha, dans la région de Kiev, de fosses communes et de centaines de corps de civils.
Moscou a démenti avoir tué des civils, le ministère russe de la Défense affirmant que les images de cadavres dans les rues de la ville étaient «une nouvelle production du régime de Kiev pour les médias occidentaux».
Banlieue pavillonnaire bordée de forêts, autrefois tranquille, Boutcha est située à une quinzaine de kilomètres au nord-est de Kiev, à mi-chemin entre deux cibles prioritaires de l’armée russe, Hostomel, dont elle a tenté de prendre l’aéroport dès le premier jour de l’invasion, et Irpin, porte d’entrée de la capitale où ont eu lieu d’intenses combats,
Avant l’arrivée de l’armée russe, le 27 février, trois jours après le début de l’invasion, Boutcha comptait 37.000 habitants. Son maire Anatoly Fedorouk a rapporté samedi qu’au moins 300 victimes civiles ont été déjà identifiées à Boutcha, après le retrait de l’armée russe qui s’est redéployée dans l’est du pays.
Si le maire de Boutcha, Anatoli Fedorouk, comptait 287 morts dans sa commune samedi, la procureure générale d’Ukraine Iryna Venediktova a annoncé dimanche que 410 cadavres de civils avaient été découverts dans tous les territoires repris à l’armée russe dans la région de Kiev, sans avancer de bilan spécifique à Boutcha.