Le gouvernement ukrainien a rejeté l’ultimatum posé par la Russie de se rendre à Marioupol, ville portuaire ukrainienne bombardée et assiégée par l’armée russe depuis le début du mois de mars, a confié dimanche soir au journal Ukrayinskaya Pravda, le vice-Première ministre Iryna Verechtchouk.
Le ministère de la Défense russe avait appelé l’Ukraine à « déposer ses armes » et exigé une « réponse écrite » à son ultimatum avant ce lundi à 05H00, au nom de la sauvegarde des habitants et des infrastructures de la ville de Marioupol.
Dans un briefing diffusé par le ministère, le directeur du centre national russe de gestion de la défense, Mikhail Mizintsev a assuré que tous ceux qui déposeraient leurs armes auraient la garantie de pouvoir quitter Marioupol en toute sécurité.
Le ministère russe de la Défense assure que près de 60.000 « résidents secourus de Marioupol» se trouvent déjà en Russie et «parlent maintenant ouvertement de toutes les atrocités et de tous les crimes de masse commis» par les autorités de Marioupol.
Mais ces dernières accusent les soldats russes d’avoir transporté de force environ 1.000 habitants de la ville vers la Russie, les privant de leur passeport ukrainien, ce qui constitue un possible crime de guerre.
Port stratégique majoritairement russophone du sud-est de l’Ukraine, Marioupol a été l’une des principales cibles des attaques de l’armée russe. Jour après jour, des immeubles et des édifices publics continuent à s’écrouler sous les frappes des missiles. Et faute de carburant pour alimenter les pelleteuses et autres engins de chantier, les secours peinent à déblayer les ruines, dont l’accès est compliqué par la poursuite des bombardements.