L’industrie automobile britannique a mis en garde contre une « disparité régionale croissante » dans la distribution des bornes de recharge pour voitures électriques, tout en demandant la mise en place d’un nouveau régulateur chargé de superviser des objectifs juridiquement contraignants pour l’installation des bornes.
Le nombre de points de recharge publics n’a pas augmenté assez rapidement pour suivre la montée en flèche du nombre de voitures électriques sur les routes britanniques, selon le groupe de pression Society of Motor Manufacturers and Traders (SMMT).
Le nombre de chargeurs publics a augmenté de 82% entre 2019 et 2021, mais cela fait pâle figure face au bond de 600% du nombre de voitures électriques durant la même période. La disparité entre le nombre de chargeurs et de voitures se creuse plus rapidement dans le nord de l’Angleterre que dans le sud, a indiqué le SMMT.
Certaines régions du pays sont donc mal desservies. Le Grand Manchester ne compte que 17 chargeurs pour 100.000 habitants, contre 102 pour 100.000 à Londres, selon les données de ZapMap sur lesquelles s’appuie le gouvernement.
L’inégalité de l’offre de chargeurs à travers le pays préoccupe depuis longtemps l’industrie et les analystes, qui craignent que les clients soient dissuadés d’acheter de nouveaux véhicules électriques s’ils ne disposent pas d’un endroit pour les recharger régulièrement. Un tiers des ménages britanniques, principalement dans les villes, ne disposent pas d’un espace de stationnement dédié où une borne privée pourrait être installé.
Les compagnies pétrolières Shell et BP et l’entreprise énergétique française EDF investissent dans l’installation de bornes de recharge, néanmoins, ces investissements ont surtout visé les zones les plus riches du pays, Londres en tête, ainsi que les chargeurs rapides sur les itinéraires les plus populaires.
Selon la SMMT, le Royaume-Uni compte plus de chargeurs rapides par véhicule électrique que tout autre pays, à l’exception de la Chine, de la Corée du Sud et du Japon.