L’activiste Ahmed Tarouzi a comparu le mardi 27 juillet devant le magistrat espagnol Santiago PEDRAZ. Dans son témoignage devant l’Audience Nationale espagnole, Tarouzi assure que c’est le chef du polisario, Brahim Ghali, qui donnait ses ordres inhumains et cruels.
Selon les déclarations d’Ahmed Tarouzi au juge Santiago Pedraz, Brahim Ghali donnait les ordres à ses acolytes, en présence des officiers algériens, de torturer les séquestrés et les prisonniers dans des geôles secrètes situées dans les camps de Tindouf. Pire encore, Ghali assistait et même participait aux scènes de tortures.
Selon des sources judiciaires, Ahmed Tarouzi qui affirme avoir été kidnappé et torturé par le Front Polisario pendant onze ans, est allé jusqu’à expliquer au magistrat lors de sa déposition que l’une de ces tortures consistait à «retirer les dents et les ongles» des détenus.
D’autres victimes ainsi que des associations dont l’Association sahraouie des droits de l’Homme (ASADEH) ont déposé des plaintes contre Brahim Ghali et le polisario pour torture, viol, génocide…
Suite à la déclaration faite le mardi par Tarouzi, l’avocate de l’ASADEDH, Maria Del Rosario Villas, a sollicité du Tribunal Central d’Instruction n°5 de l’Audience Nationale, que Ahmed Tarouzi soit examiné par un expert médico-légal afin d’accréditer la réalité des lésions causées par les tortures dont il a été victime.