Le président cubain Miguel Diaz-Canel a accusé lundi les Etats Unis d’Amérique d’avoir orchestré les manifestations sur l’ile.
A la télévision, le dirigeant communiste a assuré que son gouvernement essaie d' »affronter et de vaincre » les difficultés face aux sanctions américaines, renforcées depuis le mandat du président américain Donald Trump (2017-2021).
Des accusations qualifiées de « grave erreur » par le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, ce qu’a contesté le chef de la diplomatie cubaine Bruno Rodriguez, fustigeant « le renforcement de la politique de siège économique en pleine pandémie ».
Le président américain Joe Biden a appelé « le régime cubain à entendre son peuple » et son « appel vibrant à la liberté », en se gardant de toute « violence » contre les manifestants.
Plusieurs dizaines de personnes, dont des journalistes indépendants cubains, ont été arrêtées et leurs proches se pressaient lundi aux abords des postes de police pour avoir des nouvelles.
Quatre ans et demi après la mort de Fidel Castro et trois mois après le départ du pouvoir de son frère Raul, beaucoup de Cubains, principalement la jeune génération, veulent quelques changements.
Ils sont ainsi nombreux à réclamer au président et chef du Parti communiste (PCC, unique) Miguel Diaz-Canel un espace pour d’autres formes de pensée et un dialogue entre différentes opinions. Ce qui génère des tensions politiques avec les partisans révolutionnaires, déterminés à défendre à tout prix l’héritage de Fidel.
Au-delà de ces revendications politiques, les Cubains veulent aussi un meilleur quotidien et plus de libertés économiques pour entreprendre, dans ce pays où l’ouverture au secteur privé avance à petits pas.