Les Etats-Unis et l’Iran ont tous deux qualifié de « constructives » les discussions indirectes qui ont démarré hier mardi à Vienne pour tenter de sauver l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015, un avis partagé par le chef de la délégation iranienne, Abbas Aragchi et le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.
Les discussions se déroulent dans un hôtel de luxe de la capitale autrichienne, sans aucun accès à la presse, à deux pas d’un autre grand hôtel où loge la délégation américaine.
En effet, pour la première fois depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, les Etats-Unis, dont l’émissaire Rob Malley est arrivé hier mardi à Vienne, sont indirectement conviés.
Une entrevue de près de deux heures a réuni les signataires du JCPOA (Plan d’action global commun), à savoir l’Iran, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie, le tout sous l’égide de l’Union européenne. Deux groupes d’experts, l’un sur les sanctions, l’autre sur le programme nucléaire, ont d’ores et déjà à pied d’œuvre pour mettre au point une feuille de route.
Une nouvelle réunion de la commission mixte doit avoir lieu vendredi selon une source diplomatique. Les Etats-Unis sont régulièrement informés des avancées par l’intemédiaire des Européens, Téhéran refusant tout contact direct.
Selon des propos de Rob Malley la veille des négociations, Washington est prêt à « lever les sanctions qui sont en contradiction avec l’accord ». Et dès que ces mesures punitives qui asphyxient son économie seront retirées, l’Iran, qui veut « la levée des sanctions en une seule étape », a promis de renouer avec ses engagements nucléaires, dont il s’est progressivement affranchi depuis le retrait des Etats-Unis de l’accord en 2018.