Selon les résultats publiés ce jeudi, l’opposition conservatrice sud-coréenne a remporté une large victoire dans les deux grandes villes du pays, Séoul et Busan.
Ces deux villes étaient aux mains du Parti démocratique au pouvoir et étaient les enjeux majeurs des élections locales partielles qui se sont tenues hier dans 21 villes, communes et arrondissement de Corée du Sud pour désigner les maires et les conseillers municipaux.
La Commission électorale nationale (NEC) a annoncé que le taux de participation provisoire s’élevait à 55,5%, soit 7,5 points de plus que lors du précédent scrutin partiel qui remonte au 3 avril 2019.
A Séoul, Oh Se-hoon du Parti conservateur a battu son opposant du Parti démocratique avec 57,5% des suffrages contre 39,2% pour son adversaire, remportant ainsi les 25 districts de la capitale. La victoire des conservateurs a été encore plus écrasante à Busan, avec 62,7% des voix contre 34,4%.
Les résultats de ces élections municipales contrastent avec ceux des législatives de l’an passé au cours desquelles le Parti démocratique avait remporté une victoire écrasante et une large majorité au sein de l’Assemblée nationale.
Ils constituent un revers pour le Parti démocratique du président Moon Jae-in à un an de la présidentielle, d’autant plus que, à elles deux, Séoul et Busan représentent environ un quart de la population du pays.
Le président sud-coréen Moon Jae-in, élu en 2017 et qui n’a pas le droit d’effectuer un second mandat selon la Constitution, et son Parti démocratique ont vu leur cote de popularité chuter ces derniers mois notamment en raison d’une flambée des prix de l’immobilier, de l’aggravation des inégalités et de nombreux scandales de corruption et d’agressions sexuels impliquant de hauts responsables.
Selon un sondage réalisé par l’institut Gallup Korea, sa cote de popularité n’était plus que 32% la semaine dernière, 58% des personnes interrogées désapprouvant ses actions menées.