Après les milliers de migrants subsahariens qui ont été persécutés, pourchassés et refoulés manu-militari du territoire algérien c’est autour de réfugiés yéménites ayant fui la guerre dans leur pays qui sont aujourd’hui malmenés par les forces de sécurités algériennes.
D’après le constat de l’ONG de défense des Droits de l’homme «Amnesty International» sept demandeurs d’asile yéménites sont détenus dans des « conditions dures et dangereuses » dans une prison à Alger et seraient «menacés d’expulsion par les autorités algériennes».
Amnesty International réclame dans un communiqué, la «libération immédiate des sept demandeurs d’asile yéménites, enregistrés auprès de l’Agence des Nations-Unies pour les réfugiés», estimant que leur «expulsion avant une évaluation complète et équitable de leur demande d’asile, pourrait constituer de graves violations des droits de l’homme».
Amnesty International rappelle que « l’Algérie pratique, depuis longtemps, l’expulsion massive de migrants et de demandeurs d’asile, sans qu’un processus d’évaluation des demandes individuelles de protection soit mis en place» et les migrants africains qui ont tenté de rejoindre l’Europe en faisant escale en territoire algérien, en savent plus sur les conditions de séjour illégal en Algérie.
Pour rappel, en janvier 2019, le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), profondément indigné avait dénoncé le régime algérien pour avoir expulsé de force et abandonné dans le désert limitrophe avec le Niger, près de 120 ressortissants yéménites, syriens et palestiniens.
Il est d’ailleurs de notoriété que les services de sécurité algériens sont des spécialistes des abus en matière de droits de l’homme puisqu’ils n’épargnent même pas leurs compatriotes. Un bon nombre de journalistes et de militants du Hirak, mouvement populaire anti-régime, croupissent dans les geôles algériennes uniquement pour avoir osé critiquer le régime en place à Alger depuis l’indépendance du pays.