Le taux de chômage en Afrique du Sud a considérablement reculé entre avril et juin derniers, mais il s’agit d’une fausse performance qui s’explique plutôt, par les restrictions dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, qui ont empêché nombre de Sud-Africains d’être à la recherche active d’un emploi.
Plus précisément, le taux de chômage est passé de 30,1 % à 23,3 % au cours du deuxième trimestre de cette année, d’après les conclusions de l’Office sud-africain des statistiques rendues publiques mardi dernier. En clair, le nombre de chômeurs officiellement identifiés a baissé de 2,8 millions de personnes pour atteindre 4,3 millions, d’après cet Office.
Toutefois, le recul du taux de chômage n’est qu’une apparence devant la cruelle réalité de la crise socio-économique à laquelle est confrontée l’Afrique du Sud. En fait, la baisse de cet indicateur coïncide avec le début d’un confinement strict instauré récemment dans le pays.
A cause de la crise sanitaire autour du Covid-19, les Sud-Africains étaient contraints de rester à domicile entre mars et mai. Or, un chômeur est, par définition, toute personne «disponible pour travailler et qui recherche activement un emploi». Ainsi, le taux de chômage a baissé car les personnes étaient dans l’incapacité d’aller chercher du travail pendant le confinement.
En parallèle, le nombre de personnes non actives économiquement a bondi de 5,2 millions à 20,6 millions. Entre avril et juin, 2,2 millions de postes ont été encore perdus, ce qui a entraîné un recul du nombre de travailleurs à 14,1 millions.