Vaste opération en France contre un réseau de cyberfinancement du terrorisme

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Une opération de police conduite simultanément hier lundi dans 26 départements, a conduit à 56 perquisitions et au placement en garde à vue de 29 suspect âgés de 22 à 66 ans qui seraient impliqués, selon le parquet national antiterroriste  (Pnat), dans réseau de financement basé sur les crypto-monnaies et qui aurait profité à des djihadistes, des membres d’Al-Qaïda et du groupe Etat islamique, en Syrie. 

Parmi les personnes interpelées figurent quelques proches de femmes et d’enfants de djihadistes détenus dans des camps en Syrie, dont un collectif défend le droit d’envoyer de l’argent pour les aider à survivre, ainsi que dix individus fichés S, pour radicalisation islamiste.

Ce coup de filet s’inscrit dans le cadre d’une enquête pour financement du terrorisme et association de malfaiteurs terroriste criminelle, ouverte en janvier 2020 après un signalement de la cellule antiblanchiment Tracfin. Des centaines de milliers d’euros auraient voyagés par ce système.

L’envoi de mandats cash à des collecteurs implantés près de la zone irako-syrienne constituait, depuis 2013, le principal vecteur de transferts de fonds des djihadistes. Mais la surveillance a conduit les terroristes à rechercher davantage d’opacité par le recours aux cryptomonnaies, de type bitcoin. 

Selon le parquet antiterroriste français, des dizaines de personnes résidant en France se sont rendues à maintes reprises depuis 2019, dans des bureaux de tabac pour acheter anonymement des coupons de crypto-monnaie d’une valeur comprise entre 10 et 150 euros, et ensuite les créditer sur des comptes ouverts depuis l’étranger par des djihadistes. 

Les enquêteurs ont pu identifier le rôle central de deux djihadistes français, se trouvant en Syrie depuis sept ans et suspectés d’avoir créé les architectes de ce réseau de financement du terrorisme. Ils sont soupçonnés d’être des membres d’un groupe affilié à Al-Qaïda et visés par un mandat d’arrêt à la suite d’une première condamnation par contumace, à une peine de dix ans de prison, prononcée en 2016, par la tribunal correctionnel de Paris.

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