Des activistes proches du «Hirak», mouvement de contestation populaire qui a secoué l’Algérie durant plus d’un an avant d’être suspendu en mars dernier en raison de la crise sanitaire due au Covid-19, ont protesté dimanche sur la Place de l’ONU à Genève pour dénoncer diverses interpellations arbitraires en Algérie lors de l’éviction de l’ex-chef d’Etat, Abdelaziz Bouteflika.
Ces contestataires ont évoqué nombre de violations du Pacte international sur les droits civils et politiques qui auraient eu lieu en Algérie lors des protestations du «Hirak». Ils étaient 250 à 300 Algériens à s’être rendus sur la Place des Nations Unies pour appeler les autorités de leur pays à mettre un terme à la répression des protestations.
Dans ce lot figuraient douze marcheurs qui ont parcouru à pied, en l’espace de huit jours, la distance de 103 km séparant la région de Chambéry à Genève. Tout au long de leur itinéraire, une lettre a été rédigée, avant d’être lue par l’un des marcheurs qui avait été placé en détention durant deux semaines sur le sol algérien pour y avoir protesté.
Ce courrier, qui devrait normalement être remis aujourd’hui (lundi) à l’ONU, appelle la Haute commissaire des droits de l’Homme, la Chilienne Michelle Bachelet, à interpeller, dans les plus brefs délais, le gouvernement algérien sur les arrestations et détentions arbitraires ou sur les procès jugés inéquitables.