Près de 40% des 3.200 habitants de la petite localité italienne de Vo’, ayant contracté le coronavirus sont restés totalement asymptomatiques, d’après les conclusions d’une étude menée dans ce village du nord de l’Italie.
Cette recherche parue mardi dans le journal scientifique Nature montre la capacité de propagation du coronavirus. Par ailleurs, elle révèle la nécessité du dépistage massif et de l’isolement des porteurs du coronavirus de sorte à endiguer les foyers infectieux.
La localité de Vo’, située à proximité de Padoue dans la région de Vénétie, a enregistré fin février, son premier décès dû au Covid-19. Dans la foulée, ce village a été confiné durant deux semaines, au cours desquelles, les scientifiques ont effectué des analyses virologiques sur plus de 85 % des résidents.
En début de quarantaine, 2,3 % de la population du village ont été testés positifs au convid-19 et à la fin des deux semaines d’isolement, le même indicateur était tombé à 1,2 %. Il est à noter que 42,5 % des porteurs du coronavirus étaient totalement asymptomatiques au moment du test, tout comme après.
Ce qui fait dire aux auteurs de l’étude que l’isolement rapide des cas contaminés et le dépistage massif ont permis d’éliminer le coronavirus dans le village de Vo’.
Ces chercheurs ont aussi remarqué que les porteurs asymptomatiques du virus avaient quasiment la même charge virale que les malades, autrement dit, il est tout à fait possible de transmettre le coronavirus sans pour autant être souffrant.