L’armée malienne a annoncé hier lundi, la mort d’au moins 24 soldats tués la veille, dimanche, dans une embuscade tendue par de présumés djihadistes dans la localité de Bouka Weré, située dans le centre du Mali à une centaine de kilomètres de la frontière mauritanienne.
Le bilan de cette attaque pourrait être plus lourd encore. Si l’armée ne fait aucune mention de disparus, se contentant d’évoquer huit rescapés, des responsables militaires avaient rapporté auparavant que, sur les 64 soldats se trouvant dans le convoi d’une douzaine de véhicules attaqués dimanche, seule une vingtaine répondaient à l’appel, les autres étant soit morts, soit portés disparus.
Cette attaque est la dernière en date des opérations meurtrières attribuées aux groupes djihadistes contre les forces armées du Mali et des pays voisins, et qui ont causé la mort de centaines de militaires ces derniers mois.
Le Mali est devenu, un champ de bataille pour différents groupes armés depuis 2012 et le centre du pays est le théâtre de ces violences en tous genres (attaques contre les institutions de l’Etat, massacres de villageois, règlements de coptes et actes crapuleux), qui se sont également propagées au Niger et au Burkina Faso voisins.
Cette crise profonde et multiforme a fait des milliers de morts, des civils et des combattants, et des centaines de milliers de déplacés.
Face à cette situation, les acteurs internationaux peinent à s’entendre sur la stratégie à adopter pour mater la violence armée dans le pays. Il est notamment question du maintien ou non de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), et de la poursuite ou non de l’engagement américain au Sahel.