Le constructeur automobile français Renault a dévoilé son vaste plan de restructuration qui prévoit la suppression de 15.000 postes d’emploi à travers le monde, dont 4.600 en France, et remet en question l’avenir de plusieurs usines dans l’Hexagone.
Ce plan détaillé dans un commniqué publié ce vendredi matin, comporte une réduction d’un peu moins de 10% des effectifs du groupe au losange, qui se montaient l’an dernier à 180.000 personnes dans le monde et à 48.500 en France.
Ce projet d’ajustement des effectifs s’appuierait sur des mesures de reconversion, de mobilité interne et de départs volontaires, en coordination avec les pouvoirs publics et les organisations syndicales.
Cette restructuration fait partie d’un plan d’économie de plus de deux milliards d’euros sur trois ans ,qui doit être présenté aux analystes financiers ce vendredi et qui passera par une restructuration de son ingénierie et de son outil de production, de grands pôles d’excellence régionaux basés en France qui constitueraient le cœur de la reconquête du groupe.
En France, le plan devrait affecter quatre sites, dans des conditions qui restent à définir, à savoir Caudan dans le Morbihan, Choisy-le-Roi dans le Val-de-Marne, Dieppe dans la Seine-maritime, et Maubeuge, dans le Nord.
L’avenir de Fonderie de Bretagne, avec près de 400 salariés à Caudan, et celui de l’usine de Dieppe, qui emploie aussi près de 400 personnes, restent en suspens. A l’international, Renault annonce la «suspension des projets d’augmentation de capaciétés prévus au Maroc et en Roumanie».
En difficulté bien avant la crise sanitaire, Renault, qui souffre de surcapacités de production, a déjà enregistré en 2019 ses premières pertes annuelles en dix ans, et ses difficultés n’ont fait qu’empirer depuis le début la pandémie du Covid-19.