Les paradis fiscaux refont débat en France en pleine pandémie de coronavirus

Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire a annoncé jeudi matin, que les entreprises basées ou ayant des filiales dans les paradis fiscaux ne bénéficieront pas des aides de l’Etat, dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus. 

Le débat sur les paradis fiscaux avait repris mercredi, quand le gouvernement a rendu un avis défavorable à la proposition d’un amendement pour priver les entreprises, installées dans des paradis fiscaux, d’aides de l’Etat. 

Mais hier matin, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire annonçait sur «France Info» que la France n’accorderait pas d’aides publiques pour faire face à la crise du coronavirus aux entreprises basées, ou ayant des filiales dans les paradis fiscaux. 

Néanmoins, examiné par une commission mixte paritaire réunie dans l’après-midi, cet amendement n’a pas été retenu dans la prochaine loi de Finances rectificative. 

La liste française des paradis fiscaux, parmi les nombreuses qui existent selon les pays ou groupes de pays, comporte treize territoires, dont de nombreuses îles comme les Bahamas ou les Seychelles, mais aucun pays européen comme l’Irlande, le Luxembourg, la Suisse, la Belgique ou Malte régulièrement accusés de favoriser l’optimisation fiscale.

Cette situation fait dire à de nombreux experts que la déclaration de Bruno Le Maire n’avait en fait qu’une visée politique en relançant l’éternel débat sur les paradis fiscaux puisque très peu d’entreprises auraient été concernées par cette mesure car le nombre de paradis fiscaux retenus est très faible. 

Les paradis fiscaux font perdre chaque année à l’Union européenne plus de 750 milliards d’euros, d’après Elise Van Beneden, avocate et présidente d’Anticor, l’association de lutte contre la corruption.

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