Les autorités algériennes ont à nouveau prolongé ce lundi, d’une durée de 24 heures «pour complément d’enquête», la garde à vue de quatre protestataires, dont des meneurs du Hirak, a annoncé le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Les quatre manifestants avaient été arrêtés samedi par les forces de l’ordre avec une trentaine d’autres contestataires, au cours d’une énième marche pour le changement du régime en place à Alger.
La garde à vue a été prolongée «pour complément d’enquête pour Khaled Drareni, Samir Benlarbi, Slimane Hamitouche et Toufik Hassani», a déclaré devant les médias, Kaci Tansaout, le porte-parole du CNLD.
Il est à noter que le militant de la société civile Samir Benlarbi et le journaliste indépendant Khaled Drareni font partie des leaders du Hirak, le mouvement de contestation populaire qui a commencé en février 2019 en Algérie.
A propos, l’ONG Reporters sans frontières (RSF), dont le professionnel des médias est le correspondant dans ce pays maghrébin, a appelé à sa libération.
Les 4 manifestants avaient été arrêtés samedi pour « attroupement non armé », avec une trentaine de leurs camarades, pendant qu’ils prenaient part à une marche à Alger. Les autres contestataires interpellés ont été libérés dimanche et seront jugés en avril.
Environ 300 protestataires avaient essayé de marcher dans le centre de la capitale algérienne samedi dernier, mais les forces de l’ordre les avaient dispersés, d’après certaines sources de presse.