Des centaines de réfugiés subsahariens sont descendus dans les rues de la ville sud-africaine du Cap pour demander à être réinstallés après la survenue de violences xénophobes meurtrières le mois dernier dans ce pays.
«Sauvez les vies des réfugiés avant qu’il ne soit trop tard», pouvait-on lire sur une banderole adressée au Haut Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés (HCR), brandie par les manifestants.
Depuis une semaine, des centaines de réfugiés campent devant les locaux de cette agence onusienne au Cap et à Pretoria pour solliciter son intervention afin de quitter l’Afrique du Sud où ils ne sentent plus en sécurité.
Pour ce qui est de la manifestation du mercredi dernier, elle a été organisée au lendemain d’une visite de deux jours de Filippo Grandi, le Haut Commissaire des Nations Unies aux Réfugiés. A cette occasion, ce dernier a échangé avec le chef d’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa.
«Les lois et les politiques progressistes de l’Afrique du Sud ont servi de refuge à de nombreuses personnes vulnérables … mais l’Afrique du Sud est débordée », a jugé M. Grandi dans un communiqué.
«Pour la plupart des réfugiés ici en Afrique du Sud, la relocalisation n’est pas une option», a affirmé le HCR, avant de déplorer que le nombre de pays où les réfugiés peuvent s’installer «diminue malheureusement».
Cette agence onusienne s’est néanmoins engagée à « continuer à soutenir le gouvernement (sud-africain) dans ses efforts de cohésion sociale ».