Le gouvernement burkinabé a annoncé hier lundi qu’au moins cinquante personnes ont été tuées lors d’une attaque de djihadistes présumés contre le village de Seytenga, dans le nord du pays, dans la nuit de samedi à dimanche.
Lors d’une conférence de presse, le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo n’a pas exclu que le bilan puisse s’alourdir davantage. Une source sécuritaire locale a fait état sous couvert de l’anonymat, d’un bilan provisoire de 165 morts.
Des organisations humanitaires dans le nord du Burkina ont rapporté que 3.000 personnes ont trouvé refuge dans des villes voisines depuis dimanche après avoir fui Seytenga.
Jeudi, la localité de Seytenga avait déjà été endeuillée par une attaque djihadiste au cours de laquelle onze gendarmes avaient été tués. En réponse à cette attaque, l’armée avait annoncé avoir mené des opérations qui ont fait une quarantaine de morts dans les rangs de djihadistes.
L’attaque de ce week-end semble donc être une mesure de représailles aux actions de l’armée. Il s’agit de l’une des attaques djihadistes les plus meurtrières depuis la prise de pouvoir du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba suite à un coup d’Etat fin janvier, lorsqu’il avait renversé le président Roch Marc Christian Kaboré accusé d’être inefficace contre l’insécurité.