Malte a accepté mardi d’accueillir le navire humanitaire «Aquarius», affrété par l’ONG SOS Méditerranée qui, avec 141 clandestins à son bord, attendait depuis quelques jours en mer d’avoir accès à un port européen sûr.
Une fois à terre, les migrants transportés par l’Aquarius, originaires d’Erythrée et de Somalie en majorité, devraient être répartis entre cinq pays européens. L’Espagne a d’ores et déjà donné son accord pour en accueillir 60. La France pourrait en prendre le même nombre, tandis que l’Allemagne, le Luxembourg ou le Portugal se sont dits prêts à accueillir 30 migrants.
Ce débarquement a été facilité par la convention récemment paraphée par divers Etats européens et clôt quatre jours d’une nouvelle crise sur le sort des clandestins sauvés par l’Aquarius. Rappelons que Rome, Madrid et Tunis ont refusé de permettre à ce navire humanitaire d’accoster dans l’un de leurs ports.
C’était vendredi dernier que l’Aquarius a sauvé, au large de la Libye, ces 141 migrants alors qu’ils se trouvaient dans deux barques en bois. Le navire était à la recherche d’un port d’accueil avant que le Premier ministre maltais, Joseph Muscat, ne lui donne mardi son accord d’accoster, après moult hésitations, précisant néanmoins, que son pays n’avait «aucune obligation légale» à laisser accoster l’Aquarius.