Le gouvernement italien a annoncé jeudi, qu’il allait mettre sous séquestre deux navires de l’ONG allemande Lifeline, dans l’un transporte à son bord plus de 200 migrants en mer Méditerranée, et ce pour vérifier la correspondance entre leur pavillon néerlandais et leur nationalité.
Le ministre italien des Transports, Danilo Toninelli a déclaré que les navires Lifeline et Seefuchs «seront placés sous séquestre par le gouvernement italien et dirigés dans des ports pour vérifier leur pavillon d’appartenance ».
Dans un premier temps, le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, a interdit l’accès aux ports de la péninsule, aux Seefuchs et Lifeline qui a sauvé plus de 200 migrants au nord des côtes libyennes.
Toninelli a néanmoins assuré que « les vies humaines seraient sauvegardées » avant que les bateaux humanitaires ne soient séquestrés. De l’avis de ce responsable, l’ONG Lifeline a enfreint le droit international en acceptant à bord de son bateau des migrants pendant une intervention des gardes-côtes libyens.
Le ministre italien a ajouté qu’en réponse à une demande de l’exécutif de son pays, les Pays-Bas ont précisé que le navire battait «illégalement pavillon néerlandais». Pour sa part, la représentation néerlandaise auprès de l’Union Européenne (UE) a fait savoir jeudi via le réseau social Twitter que les deux navires ne naviguaient pas sous pavillon néerlandais.
De son côté, l’ONG allemande a confirmé dans un communiqué, que son navire a secouru 226 personnes jeudi matin, «dans le respect du droit international», au large des côtes libyennes, «dans les eaux internationales».
Cette organisation a déclaré redouter être confrontée à «une situation semblable» à celle de l’Aquarius, le navire humanitaire de l’ONG française SOS Méditerranée que l’Italie avait refusé d’accueillir la semaine dernière, avec à son bord environ 650 migrants.