Une série d’attaques ont frappé hier mercredi la province de Souweïda, dans le sud de la Syrie. Revendiquées par l’organisation djihadiste Etat islamique, elles ont causé la mort de plus de 220 personnes, ce qui est l’un des bilans les plus lourds depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.
Les djihadistes ont mené parallèlement un assaut contre plusieurs villages et des attentats dans cette province contrôlée totalement par le régime de Bachar al-Assad, malgré une présence des djihadistes dans une zone désertique au nord-est de cette région. Aux premières heures de la journée, quatre kamikazes ont fait détoner leurs ceintures explosives dans la ville de Souweïda, chef-lieu de la province du même nom. D’autres kamikazes ont mené des attaques des villages du nord-est de la province avant que les djihadistes ne les prennent d’assaut.
Selon des témoignages rapportés par l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), les djihadistes se sont emparés de trois villages et ont tué des habitants dans leurs maisons. Les médias syriens ont aussitôt annoncé que les forces du régime avaient lancé une contre-attaque pour repousser les djihadistes. Elles sont parvenues à reprendre les trois villages, repoussant les djihadistes vers le désert.
Alors que le pouvoir syrien cherche à reprendre entièrement les provinces proches de Deraa et de Kuneitra, qu’il contrôle à plus de 90%, ces attaques viennent rappeler que le groupe djihadiste, qui a essuyé de nombreux revers ces derniers mois, est loin d’être anéanti. Les attaques d’hier sont les premières de cette ampleur menées par les extrémistes depuis deux mois dans le pays, l’organisation terroriste ne contrôlant plus que 3% du territoire syrien.