La justice allemande a donné son feu vert jeudi pour l’extradition vers l’Espagne du leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont pour détournements de fonds tout en rejetant le chef d’accusation plus grave de rébellion dont il est accusé dans son pays d’origine.
Le tribunal du Schleswig-Holstein a estimé que «l’extradition pour l’accusation de détournement de fonds publics est recevable », tandis qu’ « une extradition pour l’accusation de rébellion n’est pas recevable ».
A présent, c’est au procureur d’organiser cette extradition, a précisé la justice allemande, avant d’indiquer que M. Puigdemont « reste libre » entre temps. Et d’ajouter que le parquet va « décider sous peu de l’autorisation d’extrader l’accusé pour détournement de fonds ».
Cette décision influe sur les chefs d’accusations espagnols, étant donné qu’elle peut empêcher la tenue d’un procès pour rébellion, crime passible d’une peine de 30 ans de réclusion en Espagne.
Les magistrats allemands ont par ailleurs rejeté l’argumentaire de Carles Puigdemont, qui se dit victime de poursuites politiques, raison pour laquelle son extradition devrait être annulée.
A propos, la justice allemande a jugé «aberrant de porter (une telle accusation) contre l’Etat espagnol, membre de la communauté de valeur et de l’espace juridique de l’Union européenne».