Les salafistes libyens présents en grand nombre dans l’armée nationale libyenne (ANL), ont annoncé la mort du maréchal Khalifa Haftar admis d’urgence, il y a deux jours, dans un hôpital français à Paris, alors que le porte-parole de l’ANL a promis son retour rapide en Libye.
Un mystère total entoure l’état de santé du maréchal Haftar, commandant de l’ANL et homme fort de l’est libyen et l’un des piliers de la vie militaire et politique dans le pays.
Dimanche, sur sa page Facebook, un mouvement salafiste en Libye a affirmé que la vérité de la mort du maréchal n’était plus «un secret pour personne», appelant le gouvernement et le parlement basés à l’est de la Libye à remplir le vide causé dans la région par la disparition du commandant de l’ANL.
Or, la veille, Ahmad al-Mismari, le porte-parole de l’ANL, avait fait une déclaration annonçant que Khalifa Haftar serait de retour dans le pays sous 48 heures.
Le même responsable a nié aussi bien la maladie que l’hospitalisation en France du maréchal avant d’admettre qu’il y a été transféré pour «des examens médicaux». En dépit de la multiplication des rumeurs insistantes et contradictoires, la famille du maréchal Haftar garde toujours le silence.
Agé de 75 ans et ancien fidèle du défunt leader Mouammar Kadhafi, le maréchal Khalifa Haftar, passé dans le camp de la révolution en 2011, aurait été victime il y a dix jours d’un AVC qui aurait requis une hospitalisation d’urgence en Jordanie avant son transfert dans la région parisienne. Sa mort, si elle était confirmée, pourrait déstabiliser un peu plus un pays déjà en proie au chaos depuis 2011.
Déjà, l’hospitalisation de cet homme qui est devenu ces dernières années un interlocuteur incontournable sans lequel la paix libyenne ne peut se construire, a fragilisé le processus de réconciliation libyenne mis en œuvre par l’ONU.