Au moins quatorze personnes ont été brûlées dans trois incendies qui se sont déclarés en début de semaine dans un camp de déplacés au nord-est du Nigeria, un secteur où sévit le groupe djihadiste Boko Haram, ont annoncé hier mardi des sources humanitaires et sécuritaires.
Une note du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), a révélé que trois incendies ont été signalés dans le camp de déplacés de Rann, situé à 175 kilomètres à l’est de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno. Pendant trois jours, les foyers de feu se sont propagés dans ce camp.
Les Nations Unies estiment que les incendies ont été provoqués accidentellement par les braises utilisées par les familles pour cuisiner en plein air. Hormis les quatorze blessés, plus de 1.000 abris ont calcinés par les flemmes, mais aucun décès n’a été signalé.
Il y a moins d’un mois, un drame similaire avait fait cinq morts dans le même camp et plusieurs blessés qui cuisinaient en plein air avec du bois de chauffe.
A la frontière avec le Cameroun, le camp de Rann abrite 80.000 personnes déplacées en raison du conflit contre Boko Haram. Dépendant essentiellement de l’aide humanitaire, ce camp est particulièrement vulnérable face aux attaques incessantes du groupe djihadiste.
Le camp a également défrayé la chronique quand il a été ciblé accidentellement en janvier 2017, par une frappe aérienne de l’armée nigériane qui visait des insurgés. Au moins 112 personnes avaient été tuées par cette frappe qui avait été menée pendant une distribution de nourriture.