Les autorités locales de l’Etat de Yobe ont annoncé le sauvetage par l’armée de plusieurs lycéennes enlevées cette semaine dans le nord-est du Nigeria après l’attaque d’un internat du village de Dapchi.
Cet enlèvement a ravivé le spectre d’un «nouveau Chibok», du nom de la ville de l’Etat voisin de Borno où Boko Haram avait enlevé 276 lycéennes en avril 2014.
Lundi dernier, l’internat du village de Dapchi avait été attaqué par les insurgés de Boko Haram. Les assaillants armés sont arrivés à bord de véhicules, sont restés moins d’une heure, tirant en l’air et faisant exploser des grenades, avant de s’en aller, des témoins entendant des filles crier dans leur camion.
Le nombre de filles enlevées reste très flou, la plupart des enseignants et des élèves de ce pensionnat de plusieurs centaines de lits ayant fui dans l’obscurité à travers la brousse pour échapper aux djihadistes en entendant des coups de feu.
Abdullahi Bego, le porte-parole du gouverneur de l’Etat de Yobe où est situé l’établissement, a affirmé que des dizaines de lycéennes qui manquaient à l’appel avaient été retrouvées et prises en charge par l’armée. Il n’a pas précisé le nombre de lycéennes retrouvées ni les circonstances dans lesquelles elles avaient été libérées des mains des terroristes qui les avaient enlevées.
Mais une source militaire a indiqué que les filles ont été abandonnées avec leur véhicule, car il était tombé en panne et les terroristes ont paniqué parce qu’ils étaient pourchassés par les soldats.
La grande crainte est que certaines des filles enlevées aient été emmenées par les terroristes parce qu’elles ne se trouvaient pas dans le même véhicule.
Depuis sa création en 2009, le groupe djihadiste Boko Haram, dont le nom signifie l’éducation occidentale est un péché, a kidnappé des milliers de personnes, dont des femmes et des enfants. Il a également fait plus de 20.000 morts et près de 2,6 millions de déplacés.